Comprendre et connaître le patrimoine dans son contexte historique et social, c’est appréhender la société dans laquelle nous vivons.

Patrimoine… Petite et grande histoire !

« Comprendre et connaître le patrimoine dans son contexte historique et social, c’est mieux appréhender la société dans laquelle nous vivons… C’est discerner les valeurs sur lesquelles elle se construit pour les comprendre, pour les questionner, pour mieux se les approprier ! »

#9 Le châtaignier… L’arbre de vie de nos campagnes !

« Élément important de l’histoire de notre commune, le châtaignier, cet arbre de vie de nos campagne fut une réalité identitaire, culturelle et économique »

Les promeneurs que nous sommes, n’avons pas pu ne pas remarquer la présence de nombreux châtaigniers sur notre commune ! Le châtaignier fut un élément important de L’histoire de celle-ci, et historiquement une agriculture vivrière pendant de nombreuses décennies. Nous sommes en effet dans une de ces régions de France rare au nord de la Loire, à avoir possédé cette culture comme spécialité locale.

Avec ses longues feuilles dentelées et son écorce brune, le châtaigner est facilement reconnaissable. Élancé, majestueux, cet arbre de la famille des Fagacées peut atteindre 25 à 35 mètres de hauteur et d’une circonférence pouvant atteindre, pour les plus âgés, près de 10 mètres à la base. La floraison intense du châtaignier a lieu au tout début de l’été, elle s’étale sur une quinzaine de jours, laissant flotter dans l’air des effluves puissants. Les fleurs mâles sont regroupées en longs chatons odorants, et les fleurs femelles donnent des châtaignes enfermées dans des bogues. Arbre majestueux, le châtaignier fait partie des plantes mellifères dont les abeilles raffolent ! Au moment de la floraison, vous serez impressionnés par le nombre d’abeilles attirées par le châtaignier, Source de pollen, de nectar et de miellat.

Un peu d’histoire…

Bien peu d’arbres ont lié leur destin avec l’homme comme le châtaignier… hormis peut-être l’olivier. Originaire d’Asie Mineure, d’Arménie selon les uns, de Turquie selon d’autres, ou même présent sur notre territoire depuis l’ère tertiaire pour d’autres encore (des pollens de châtaignier ont en effet été trouvés en grande concentration dans les marnes tertiaires de Celleneuve, près de Montpellier). Le châtaignier est décrit pour la première fois au 4ème siècle avant J.C. par Théophraste dans son « Histoire des plantes ». Historiquement, l’arbre serait arrivé chez nous via la Grèce et l’Italie dès le 1er siècle après J.C. II y prospère alors en choisissant ses terrains de prédilection en fonction de leur acidité, de leur exposition, de leur altitude (rarement au-dessus de 600-700 mètres) mais surtout en fonction du climat.

Richelieu favorisera le développement en France des châtaigniers qu’on appela les « cardinaux », puis par la suite, la grosse châtaigne « marron de Lyon ». Louis XIV en a fait massivement importer cette essence en Ile-de-France, et notamment en Hurepoix, pour lutter contre la famine. L’implantation de cette spécialité parfois éparpillée, parfois regroupée en châtaigneraies  est importante sur notre territoire. Son bois était nécessaire pour de nombreux métiers tel que : Tonnelier, menuisier, charron, charpentier, et même vannier…  Mais aussi et surtout ses fruits qui durant des siècles, ont fréquemment préservé de la famine bien des familles. Les années de vaches maigres, les châtaignes compensaient en grande partie, le manque voire l’absence de céréales. Remplaçant ainsi bien souvent, pour les populations les plus pauvres de notre commune, le pain. Le châtaignier aussi surnommé « le pain du pauvre » a longtemps joué un rôle prépondérant dans l’alimentation humaine. L’hiver où rien ne pousse, les châtaignes nourrissaient hommes et bêtes pendant tout le temps où la nature était morte. La conservation du fruit, à l’état sec, a fait que souvent elle permettait de supporter sans trop de dommage une à deux années de mauvaises récoltes. On a longtemps considéré la châtaigne comme synonyme de pauvreté, du fait que sa consommation correspondait  souvent à une classe sociale particulièrement démunie. Cette considération, est devenue par la suite une affirmation péjorative, Un jugement dépréciatif émis en grande partie par ceux qui n’avaient sûrement pas les mêmes préoccupations de survie que ceux qui les subissaient véritablement !

Dans le courant du 19ème siècle, les châtaignes vont toutefois être détrônées par les pommes de terre, sur les tables de nos campagnes. A la fin du 19ème siècle, il restait encore sur notre commune, 95 hectares plantés en châtaigneraies. Le marron glacé connu sur la table des princes du 17ème siècle devient un produit de fête à la fin du 19ème siècle et va contribuer à freiner un peu le déclin de la production. 3 confiseurs industriels vont se créer. Le précurseur est C. Faugier, en 1887, suivi de la maison Sabaton, en 1907, puis de la Société de Marrons glacés d’Aubenas de G. Imbert, vers 1914. Puis à partir du milieu du 20ème siècle dans les années 50, sont arrivés les voitures, les bulldozers, les tracteurs. Il y a eu un changement d’agriculture et de nourriture. Finie l’époque où l’arbre revêtait une importance vitale. Dès lors, les agriculteurs ont négligé son entretien, la châtaigne n’avait aucun intérêt ou très peu. Du coup, cette ressource est tombée en désuétude !

A la fois arbre fruitier et arbre forestier, le châtaignier a su être au fil du temps un fidèle compagnon de l’homme, lui apportant une nourriture saine et abondante. Car pendant longtemps, la châtaigne a permis de faire vivre de nombreuses familles. Produire des châtaignes, c’était une volonté d’avoir de la nourriture quasiment sur toute l’année, car on pouvait les conserver et les manger jusqu’en avril. Très répandue sur notre commune en raison de sols acides et sablonneux, cette culture assurait d’abondantes récoltes. Les châtaignes étaient alors vendues sur les marchés des villes proches, notamment Limours où elles étaient encore vendues au début du 20ème siècle, suivant les années, entre 150 et 200 sacs de 120 litres.

De nos jours…

 Il reste encore beaucoup de châtaigniers dans les divers bois qui parsèment notre commune. De même, la Vallée Maréchal offre encore un impressionnant alignement de châtaigniers. Et surtout, depuis une trentaine d’années, on assiste à un renouveau certain pour ce fruit. Il y a un peu partout en France, comme sur notre commune d’ailleurs, de nombreuses collectivités qui ont compris qu’il y avait une carte à jouer avec la châtaigne. Ainsi des fêtes de la châtaigne, où celle-ci est mise à l’honneur, sont organisées un peu partout en France. À partir de là, il y a eu aussi un intérêt pour les gourmets et tout le monde s’y est mis ! Les liquoristes ont inventé des liqueurs à base de châtaigne, les charcutiers ont mis de la châtaigne dans leurs pâtés, les pâtissiers ont fait des gâteaux à la châtaigne. Il y a eu un engouement général pour ce fruit.

En cuisine…

La châtaigne aux propriétés nutritives riches, est un produit très intéressant. On l’utilise aussi bien en été qu’en automne et en hiver. Ce fruit supporte tout, les épices, le sucre, l’alcool… Une excellente alternative aux féculents habituels. Elle se décline sous toutes les formes : en farine de châtaigne, en beurre à la châtaigne, en purée, en sirop, en confiture, en crème, en confiserie… À varier à l’infini selon les goûts et les saisons ! Elle accompagne aussi bien le sucré que le salé. Ainsi des liquoristes, des fabricants de bières, des salaisonniers, des confituriers, des biscuiteries, des boulangeries, des restaurateurs ont bien compris l’intérêt de ce fruit !  

Des recettes de Châtaignes qui sentent bon l’automne !

Le miel de Châtaignier…

Reconnaissable à sa couleur ambrée et sombre, le miel de châtaignier est très recherché pour ses arômes prononcés, des saveurs boisées et une certaine amertume. Monofloral, le miel de Châtaignier reste liquide pendant plusieurs mois.

Le saviez-vous ?

– La châtaigne est un fruit comestible du châtaignier, alors que le marron est une graine toxique du marronnier d’Inde. Les deux appartiennent d’ailleurs à des familles différentes, et n’ont donc rien en commun, à part évidemment une forte ressemblance visuelle.

– On appelle également marron, une châtaigne qui répond à certains critères de forme (une châtaigne grosse, ronde, et non cloisonnée).

– Lorsqu’on parle de marron (notamment dans la crème de marron ou dans les marrons glacés), il s’agit en réalité de grosses châtaignes !

– À la fin du 19ème siècle, en France, on produisait 500 000 tonnes de châtaignes. Aujourd’hui on est à 8 à 10 000 tonnes, alors que la consommation est de 20 à 23 000 tonnes.

– De la plantation à la production de châtaignes, 5 à 8 ans sont nécessaire.

– Jusqu’à la seconde guerre mondiale, les vieux troncs de châtaigniers servaient de ruche.

– Pour mesurer l’âge d’un châtaignier, il faut compter le nombre de cernes dans le tronc.

– Le bois de cet arbre est réputé dur et robuste. Il est très utilisé en ébénisterie, en menuiserie ou pour réaliser des charpentes.

– Un producteur de châtaigne est appelé un castanéiculteur.

– Un arbre de belle taille peut produire jusqu’à 60 à 70 kg de châtaignes.

A noter : Le Rendez-vous pour la traditionnelle fête de la Châtaigne sur notre commune, aura lieu le dimanche 13 octobre 2024. De nombreuses activités et animations seront au programme, sans oublier bien sûr la dégustation de châtaines grillées !

« Une richesse qui fait partie de la biodiversité de notre commune, mais aussi un élément important de notre patrimoine. Il est normal et légitime, dans un contexte historique et social, de rendre au châtaignier et à la châtaigne, même s’ils n’ont plus l’importance d’antan, les honneurs auxquels ils ont droit en tant que bienfaiteurs de la Nation. Ce n’est finalement qu’une juste reconnaissance, ne serait-elle simplement que celle du ventre !« 

« Tant que nous aurons des châtaignes, nous aurons du pain » (Pasquale Paoli, 1758).

Sources : Archives Nationales & départementales de l’Essonne –  Monographie communale du XIXe siècle – Antoine Augustin Parmentier (1737-1813), Traité de la châtaigne, Monory édit. Paris, 1780.

Éric.L

#8 La pierre de justice de Malassis !

« Les légendes sont solides quand elles ont un pied dans la réalité »

Si d’aventure lors d’une promenade vous passez par Malassis, ne manquez pas de vous arrêter un instant devant cette grosse pierre qui se situe en bord de route à l’angle de la rue de la justice. Comme cela est souvent le cas, celle-ci a donné naissance à de nombreux récits populaires, mêlant histoire et légende !

Cette pierre que l’on peut voir a été scellée par la commune. Elle aurait eu d’abord, un autre destin. En effet, selon la confirmation du Conservateur régional de l’Archéologie, qui a d’ailleurs décelé sur la pierre des traces de feu, cette pierre serait un tambour de colonne du XIIIe ou XIVe siècle. Il faut savoir que sur cette butte de Malassis, il y a eu en réalité trois pierres. Une deuxième a été descendue dans une des propriétés du hameau. La troisième se trouve au Bois des Morts, à l’endroit où il y aurait eu une motte féodale, et elle représenterait sans doute la place du donjon. Sur la partie la plus basse, là où la végétation est différente, serait sans doute l’emplacement des douves. Il faut aussi imaginer, qu’à cette époque le terrain n’était pas boisé et que ce point culminant constituait un excellent lieu de surveillance, particulièrement avec sa vue sur la route romaine de Dreux, devenue notre D988. Selon un rapport du musée National des arts et Traditions populaires, ces pierres sont bien des « supports » de fourches patibulaires.  

Un peu d’histoire…

Étymologiquement, « Patibulum » vient du verbe « patere ». On appelait patibulum un instrument de supplice en forme de fourche, semblable à un carcan. On y faisait passer le cou du condamné, on lui attachait les mains aux deux pointes et on lui faisait traverser la ville en le fouettant. On en trouve l’illustration dans la comédie « Le Soldat Fanfaron » de Plaute (254 av. J.C – 184 av. J.C). Cette fourche se transforma au fil du temps en une véritable potence, composée d’une traverse de bois reposant sur deux piliers, sur laquelle on exhibait les condamnés à mort. Placée près d’une voie publique ou en haut d’une colline, elle témoignait de la force répressive du pouvoir et avait un caractère dissuasif. Historiquement au XVIIIe siècle, une telle pierre de justice servait également à marquer son territoire, face aux autres nobles pour l’exercice de la justice.

En l’an de grâce 1473, le roi Louis XI dit « le prudent » accorde le droit de haute, moyenne et basse justice au seigneur de Briis, Jean du Moulin, sur les territoires de Bligny, de Forges et d’Ardillières. Il autorise ainsi la mise en place de fourches patibulaires et échelles convenables pour les exécutions. En 1626, la haute et moyenne justice du fief de Malassis appartenait à Limours. Ce fief est du ressort de Montlhéry.  On peut donc supposer que cette pierre qui se trouve à Malassis, est vraisemblablement le support des fourches patibulaires appartenant à la justice de Limours. C’est donc en ce lieu ou pas loin, que devait se dérouler les exécutions par pendaisons à cette époque, d’où l’appellation de « champtier de la justice ». La potence était constituée de plusieurs colonnes de pierre sur lesquelles reposait une traverse de bois, elles étaient placées en hauteur, bien à la vue du public. Ainsi, les condamnés à mort y étaient pendus et les corps, restaient ainsi exposés. Tout proche, se trouve d’ailleurs le lieu du bois des morts, où l’on devait enterrer les exécutés.   

A cette époque, On distingue trois degrés de justice seigneuriale.

Justice haute (ou haute justice)

Le seigneur (ou plus exactement le juge seigneurial) peut juger toutes les affaires et prononcer toutes les peines, dont la peine capitale (d’où le nom de jus gladii, litt. « Droit de l’épée » ou encore « justice du sang »). Celle-ci ne pouvant toutefois être exécutée qu’après confirmation par des juges royaux (appel obligatoire, porté devant les parlements). La haute justice jouit de la plénitude de juridiction au civil comme au pénal. Ainsi pour crimes punis de mort, de peines corporelles, etc. les marques extérieures de la haute justice sont pilori, gibet, fourches patibulaires à 2, 3, 4, 6 ou 8 piliers selon l’importance du seigneur.

Justice moyenne (ou moyenne justice)

Le seigneur peut juger les rixes, injures et vols. Les délits ne peuvent être punis de mort. Pratiquement, la moyenne justice joue un rôle important au civil, notamment en matière de successions et de protection juridique des intérêts des mineurs, apposition de scellés, inventaire des biens des mineurs, nomination des tuteurs, etc.

Justice basse (ou basse justice)

Le seigneur peut juger les affaires relatives aux droits dus au seigneur, cens, rentes, exhibitions de contrats et héritages sur son domaine. Il s’occupe aussi des délits et amendes de faibles valeurs (dégâts des bêtes, injures, amendes inférieures à 7 sols 6 deniers). Il doit posséder sergent et prison afin d’y enfermer tout délinquant avant de le mener au haut justicier. Si la seigneurie est assez grande pour qu’il y ait des vavasseurs, les affaires de moyenne et basse justice sont jugées par leurs soins.

Il est à noter que les seigneurs de Forges n’avaient pas le droit à la haute justice, mais seulement à la moyenne et basse justice.

Sources : Archives Nationales & départementales de l’Essonne – « Forges Les Bains » Marcelle Petit Edition du soleil natal – Wikipédia.

Pierre de justice de Malassis
Pierre de justice de Malassis
Éric.L

#7 Une application mobile pour découvrir les « trésors cachés » de notre département !

 « La nature devient jardin quand l’homme y trace son chemin. » Michel Arthe.

Explor’Essonne, c’est le nom de l’application mobile gratuite créée par le conseil départemental de l‘Essonne. Celle-ci est destinée à faire découvrir au grand public, le patrimoine culturel et naturel insoupçonné de notre  territoire. Ayant pour objectif de mettre en valeur les « trésors cachés » de notre département !

L’outil met à disposition plus de 50 circuits de randonnées et 38 sites naturels gérés et aménagés par le Département. Une  fois activée, l’application guide les promeneurs le long de la boucle de randonnée, avec des alertes sur les différents sites culturels et patrimoniaux rencontrés : châteaux, églises, lavoirs, etc. Et pour chaque sites naturels parcourus : forêts, marais et zones humides, en passant par les landes et autres sites géologiques, une fiche de présentation donne des informations sur la faune, la flore et les paysages.

Explor’Essonne s’adresse à tous les publics, les randonneurs chevronnés, ou promeneurs occasionnels, mais aussi aux familles. Une fonctionnalité de filtrage, permet de sélectionner différentes durées et difficultés de circuits, des plus courts et faciles (accessibles aux enfants), aux plus longs réservés aux marcheurs plus aguerris.

Par de nouveaux contenus, l’application sera régulièrement mise à jour, pour intégrer de nouveaux circuits de randonnées et sites naturels. Elle est également enrichie de jeux d’aventure, de parcours de sport ou de nature. Pour avoir cette application sur son Smartphone, il faut la Télécharger  sur App Store ou Play Store. 

Cet outil est une vitrine au service de la protection de notre patrimoine. Elle permet de découvrir ou redécouvrir ces pépites naturelles, culturelles et patrimoniales, souvent méconnues. De sensibiliser à la préservation de ce cadre de vie qui fait la richesse de notre région.

Pour en savoir plus sur cette application : essonne.fr

Image provenant du site Essonne le département.
Éric.L

#6 Les métiers d’antan à Forges Les Bains !

« Partir à la découverte de ces métier d’antan, c’est aussi se plonger dans une atmosphère d’autrefois ou chacun était l’artisan de sa fortune ! »

Au XVIIe et jusqu’au XXe siècle, les rues de Forges Les Bains étaient animées ! Des lieux de travail pour qui voulait gagner quelques sous. Malgré leur nom mystérieux ou poétique, la réalité de ces métiers était bien plus prosaïque, entre dureté du travail et salaire minime. Êtes-vous prêt à faire un bond dans le passé et découvrir ces métiers anciens auxquels vous avez échappé ?

Scieur de Long, Charron, Teilleur, ou encore Cordier, Sabotier, Taillandier… Tous ces métiers anciens sont souvent méconnus, et n’évoquent plus grand-chose pour la plupart d’entre nous. Pourtant, il peut être intéressant pour nous de découvrir ces métiers qu’exerçaient nos ancêtres sur notre commune et pour voir comment c’était « avant » ! Tous ces métiers étaient dans bien des cas ceux du geste longuement appris, et ce à travers un savoir manuel transmis de génération en génération. Mais on trouvait aussi d’autres métiers avec un geste facile à acquérir, surtout lorsque la misère était là et qu’il fallait pouvoir gagner de quoi vivre et le gagner vite. Dans tous les cas, ce geste était reconnaissable et généralement indissociable d’un métier précis.

Tous ces métiers d’hier s’inscrivaient dans un cadre communautaire, celui du village voire du hameau ou du quartier. Dans ce temps on n’achetait pas un produit anonyme dans un supermarché. La plus grande partie de ces produits venaient de pas très loin ! Ces anciens métiers témoignaient également des besoins de l’époque alors que les déplacements étaient mal aisés. Ainsi le tueur de cochon, le bouilleur de cru, le ramoneur, le rémouleur… étaient réclamés au moins une fois par an. Et puis il y avait aussi de nombreux commerçants répondaient à la demande des habitants de notre commune, comme l’épicier, le boulanger, le pâtissier, le marchand de vin ou encore le cafetier, le cabaretier, l’hôtelier… mais aussi les marchés et foires des communes voisines. On trouvait également plusieurs fermes répartie sur la commune ou l’on pouvait trouver le lait, les œufs, viandes et autre… Et puis bien souvent, la plupart des habitants avaient un lopin de terrain pour faire pousser les légumes nécessaire en plus de quelques poules, lapins et autres… Il est vrai aussi que la vie et les besoins de l’époque étaient bien différents des nôtres !  

Voici une liste non exhaustive des métiers du XVIIe et jusqu’au XXe siècle, que l’on pouvait voir et qui ont animé les rues de Forges les Bains. Il est fort probable, que beaucoup d’habitants exerçaient deux métiers. Un métier de la terre, et un autre qui ne les occupait pas continuellement. Aujourd’hui la plupart de ces métiers ont disparu de notre quotidien et si pour certains, le nom nous évoque encore des souvenirs, pour d’autres en revanche ce n’est pas forcément le cas. 

Vigneron ; Journalier ; Aricandier ; Cabaretier ; Sabotier ; Chartier ; Menuisier ; Maçon ; Tixier  en toile ; Tisserand ; Cuiseur de charbon ; Charbonnier ; Jardinier ; Maréchal-ferrant ; Charron ; Cordonnier ; Garde champêtre ; Berger ; Terrassier ; Marchand de balais ; Tailleur d’habits ; Couturière ; Dentellière ; Garde chasse ; Maître d’école ; Curé ; Marguillier ; Médecin ; Fermier ; Teilleur ; Ménagère ; Domestique ; Laboureur ; Cultivateur ; Treillageur ; Manouvrier ; Cordier ; Lingère ; Scieur de Long ; Bucheron ; Lavandière/Laveuse/Buandière/ Blanchisseuse ; Charretier ; Vannier ; Tuilier ; Cantonnier ; Charpentier ; Tonnelier ; Garde vente ; Taillandier ; Boulanger ; Epicier ; Tabletier ; Pâtissier ; Marchand de vin…etc.

Source : Archives départementales de l’Essonne ; Monographie communale du XIXe siècle  

Avant que le souvenir de ces métiers d’antan ne disparaisse a jamais de nos mémoires, découvrons ensemble certains d’entre eux qui ont animé notre village et nos hameaux.

Manouvrier et Journalier : Ouvriers agricoles employés à la journée, qui travaillent de leurs mains. Ils vont louer à la journée, leurs bras, leur force de travail, auprès d’un exploitant agricole plus riche qu’eux. Ainsi, lorsqu’une main-d’œuvre supplémentaire est nécessaire, c’est-à-dire de mai à octobre au moment des fenaisons, moissons ou vendanges, ils deviennent salariés agricoles occasionnels ou domestiques de fermes. Ils effectuent alors un travail pénible, de l’aube au crépuscule, pour un maigre salaire. Une fois le travail fini, le contrat cesse. 

Charron : Spécialiste du bois, maître de tout ce qui tourne et roule dans un village, de la brouette à la charrette. Un métier dont on trouve trace dans le moindre village de la France profonde. Jusqu’à la dernière guerre, la charrette tirée par les chevaux, voire par les bœufs était encore bien présente dans les campagnes. Si on y ajoute les calèches, tombereaux et autres véhicules hippomobiles, ainsi que les réparations diverses, le travail était assuré pour un ou plusieurs charrons par village. A partir du moment où l’homme a utilisé la roue pour construire des véhicules, il y a eu des charrons. Il fallait un savoir-faire très grand, acquis pendant plusieurs années de compagnonnage, puis ensuite encore plusieurs années de pratique. Le charron a suivi l’essor du monde rural, jusqu’au milieu du XXe siècle. L’industrialisation des campagnes a signé son arrêt de mort.

Chartier – Tabellion : Ce métier existe depuis l’antiquité romaine et s’est maintenu dans certaines régions de France jusqu’au XVIIIème siècle. Le chartier était chargé de conserver les actes rédigés par les Notaires Royaux et d’en délivrer des copies. Et le travail ne manquait pas en cette période où il n’y avait pas de photocopieuse !

Sabotier : De tout temps, on a trouvé des sabotiers dans les régions où il y avait des forêts et des bois. La difficulté de transport du bois obligeait le sabotier à s’installer aux abords de ces forêts. Au XIXe siècle, lorsque l’usage du sabot se généralisa, chaque village eut besoin de son propre sabotier et celui-ci s’installa alors dans le village. Un ouvrier consommait alors cinq à six paires de sabots par an et l’ouvrage ne manquait pas. Le sabotier achetait son bois sur pied. La réalisation du sabot était effectuée dans du bois d’une seule pièce. Le sabot connaîtra une période faste jusqu’à la Grande Guerre. Et puis à partir de la seconde guerre mondiale, le déclin commence à s’amorcer. En 1950, la généralisation de l’usage du tracteur pour lequel les bottes sont plus pratiques que les sabots, donnera le coup de grâce aux sabotiers.

Scieurs de Long : Pendant plus de 12 heures par jour, ils vont débiter des poutres, des planches, plus tard des traverses pour le chemin de fer. Ils travaillaient plusieurs espèces de bois suivant la demande des clients. Les scieurs de long œuvraient toujours par paire, il y avait le chevrier et le renard ou renardier. Le chevrier monte sur le tronc tandis que le renard saisi la partie inférieure de la scie. Commence alors le va-et-vient de la scie, rythmé par la chanson des scieurs de long ; le chevrier tire la scie vers le haut, le renard scie le tronc en redescendant. Les scieurs de long sont attestés dès le XVe siècle, le métier a été très prospère jusqu’au début du XXe siècle. Mais comme pour beaucoup d’autres, l’industrialisation l’a fait disparaitre. Ce fut d’abord l’apparition de la scie à ruban mue par la vapeur, puis par l’électricité, ensuite l’apparition du camion qui permettait de transporter les billes à la scierie où elles étaient ensuite débitées. Le métier a disparu au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Taillandier : Issu d’une tradition qui remonte presque à la nuit des temps, et pour le moins aux temps féodaux. Le taillandier est un forgeron qui travaille en finesse, il est chargé de la production de tout ce qui a tranchant, de ce que l’on appelle les outils à taillants. Le taillandier fabriquait ou réparait des outils pour beaucoup d’autres ouvriers, du maçon au charpentier, du bûcheron au boucher. Mais son client de prédilection est celui qui travaille la terre, le paysan et le jardinier, le maraîcher et le vigneron. Certains savaient également fabriquer des entonnoirs, des lanternes, des moules et des limes, tandis que d’autres pouvaient fabriquer des ustensiles de cuisine, tels que des broches, pincettes, marmites. La matière première était l’acier, fourni en barre que le taillandier coupait à la longueur voulue. Dans les temps de pénurie, ou pendant les guerres, le taillandier récupérait tout le métal qu’il pouvait afin de le « recycler ». Parfois il fournissait aussi les manches des outils qu’il fabriquait lui-même en châtaignier ou en frêne. Les outils du taillandier sont les mêmes que ceux du forgeron. Il utilise bien sûr une forge pour chauffer le métal, celui-ci est ensuite aplati au marteau. Il utilisait également, comme le forgeron, une gamme de pinces de forge. Les outils fabriqués par le taillandier pouvaient durer pendant plusieurs générations. Comme beaucoup d’autres, ce métier a  aujourd’hui quasiment disparu.

Teilleur : Longtemps, ce travail de teillage fut effectué à la main durant les veillées, puis à l’aide d’un appareil appelé la broie. Il faut prendre le brin de lin ou de chanvre à son extrémité la plus grosse et dégager la rognure de sa filasse de manière à déchausser la tige. Puis tirer sur le bout de ruban obtenu et arracher toute la filasse du brin. Le geste est répété jusqu’à accumuler une poignée de filasse qui est nouée pour donner une queue de chanvre. La fibre, nouée en paquets ou « douas », était utilisée à la fabrication des cordes nécessaires dans les exploitations agricoles mais surtout à celle de la toile de ménage. Les femmes passaient toutes leurs veillées à manier la quenouille et, d’une main preste, faisaient tourner leur fuseau. Dans la seconde moitié du XIXe siècle sont apparus des moulins à teiller.

Charretier : Autrefois, dans nos campagnes, la plupart savaient mettre un harnais et pouvaient partir avec une voiture, mais des vrais charretiers, c’est autre chose, il y en avait peu. Le charretier est le valet de ferme chargé de soigner les chevaux, de les conduire aux voitures et aux instruments auxquels on les attèle. Quand il s’agit de bœufs, le charretier est dit bouvier. Les qualités qu’il devait posséder, étaient la patience et la force. Son talent consistait à bien connaître les chevaux et à les diriger de la voix et du geste, en les faisant marcher avec régularité. Ce talent s’acquiert surtout avec la pratique. Dans les grandes villes, avant que l’industrie ne se généralise, le charretier transportait des marchandises au moyen de chevaux et de charrettes. On pouvait également louer les services des charretiers, que ce soit pour se déplacer, ou transporter des marchandises. Aujourd’hui, les charretiers ont disparu emmenant avec eux une vraie compétence professionnelle.

Lavandière/Laveuse/Buandière/Blanchisseuse : On trouve plusieurs noms de métiers pour désigner et différencier les personnes qui s’occupaient du linge autrefois. Les fonctions étaient différentes mais apparentées comme : Blanchisseuse, laveuse, lavandière, buandière…… De nos jours à l’ère de la machine à laver, la lessive est devenue une opération banale, pratiquée quotidiennement. En France, le nombre de lessives effectuées chaque jour est évalué à 20 millions. Pourtant, cette tâche banale a longtemps été, pour une génération de femmes, une corvée à la fois pénible, malsaine et bien plus polluante qu’elle ne l’est aujourd’hui. La lavandière : Était une femme qui lavait autrefois le linge, essentiellement avec des cendres et de l’eau chaude, puis à la main ou au battoir, dans un cours d’eau ou au lavoir. Une lavandière pouvait donc représenter aussi bien une ménagère active, maîtresse de maison ou employée préposée au service de nettoyage du linge de toutes sortes, qu’une femme exerçant cette profession, reconnue unanimement pour sa dureté, à plein ou mi-temps. La laveuse : C’était une simple ouvrière qui pouvait être employée à façon par une lavandière ou entreprise de lavage en gros, ou bien faisait profession autonome. Sa fonction consistait à laver le linge grossier ou peu délicat, de clients, le plus souvent les torchons, les grands draps, les robes et habits communs. La buandière : C’était une ouvrière ou une laveuse qui travaillait en buanderie et non en plein air ou sous un toit de lavoir. La blanchisseuse : C’était une autre ouvrière agissant comme employée ou pour son compte, qui s’occupait du linge fin, soit des habits du dimanche, des beaux costumes ou des robes ou habits à dentelles. Les blanchisseuses travaillaient de concert avec une repasseuse, car il fallait avec minutie remettre en forme, en pli, voire empeser, rigidifier ces habits si délicats et si fins de la confection d’autrefois, que seule la haute couture a préservé jusqu’à nous.

Cuiseur de charbon : Le Cuiseur de Charbon est celui qui fabrique ledit charbon. Tandis que le Charbonnier peut désigner à la fois, le fabricant, le transporteur et le vendeur de charbon, donc il a des fonctions beaucoup plus élargies. Passé maître dans l’art de dominer le feu, le cuiseur de charbon produit du charbon de bois. Sa matière première, le bois, donnera, au terme de plusieurs jours de travail et de surveillance, ce charbon de bois qui servait jadis au chauffage. Tout l’art réside dans la maîtrise du feu. Il faut savoir brûler doucement le bois, juste à point, sans trop le consumer, pour éviter qu’il se réduise en braise mais suffisamment pour qu’il se transforme complètement en charbon. Le charbon de bois était très utilisé pour son fort pouvoir calorifique. Cette époque de « plein emploi » dura jusqu’à la fin du XIXe siècle, période à laquelle l’extraction du charbon des mines de l’Est et du Nord prit la formidable expansion qu’on connait. Malgré l’usage de fours en fer pour améliorer le rendement, le charbon de bois céda du terrain. La seconde guerre mondiale donna lieu à un sursaut du métier pour cause d’alimentation des gazogènes. Aujourd’hui, on ne produit plus de charbon de bois à l’ancienne, mais il est encore utilisé, notamment dans nos barbecues, mais aussi comme isolant, filtre, conducteur…

Maréchal-ferrant : Le terme de maréchal-ferrant n’est apparu qu’au XIIème siècle. Il avait l’exclusivité du soin des chevaux jusqu’à la création des écoles vétérinaires en 1825. Il a été présent dans chaque ville et dans chaque village. Sachant qu’il ferrait les chevaux, mais aussi les ânes et les bœufs de trait et que chaque village en comptait plusieurs centaines, on imagine que le métier était très développé. Lieu de passage, lieu de rencontre dans le village, la maréchalerie, c’est là que le maréchal-ferrant exerce son art. Pour le meilleur ami de l’homme, il est celui qui chausse le sabot, mais aussi celui qui s’occupe des dents, soigne les maux ou pratique les saignées. Celui qu’on appellera plus tard le maréchal soigneur est en quelque sorte, l’ancêtre de notre vétérinaire. D’aucuns le disent aussi quelque peu sorcier, est-ce parce qu’il côtoie le feu quotidiennement ? Lui s’en défend bien !

Cabaretier : À la différence des taverniers qui ne pouvaient vendre que du vin au pot c’est-à-dire à emporter, comme les marchands de vin, les cabaretiers pouvaient vendre le vin au détail mais aussi donner à manger. Le cabaretier payait des droits plus élevés que le tavernier. De nombreuses ordonnances défendaient aux cabaretiers de servir à leurs clients de la viande durant le carême, mais aussi les vendredis et samedis. De donner à boire le dimanche pendant la durée des offices. De ne tolérer chez eux aucun jeu et de fermer leurs portes à onze heures en été et à dix heures en hiver. Parmi les ordonnances, on en trouve une pour le moins curieuse : le cabaret était un lieu public, ouvert pour la commodité des étrangers d’où étaient exclus les habitants du village ! Dans les villes de foires et de marchés, les cabarets tenaient un rôle important car ils servaient de lieux de rendez-vous pour les professionnels qui y faisaient leurs affaires. Au fil du temps, les cabarets sont devenus un lieu où l’on peut boire, manger et regarder un spectacle. Pour n’en citer qu’un, il a été ouvert le 6 octobre 1889, au pied de la Butte Montmartre, le Moulin-Rouge créé par Joseph Oller.

Laboureur : Laboureur n’est pas un métier ou une profession au sens où on l’entend aujourd’hui. Il s’agit plutôt d’un statut social, qui au départ dépendait effectivement de la détention du labour. Le laboureur se situait entre le fermier et le manouvrier. C’est un paysan qui possède le matériel pour cultiver la terre et des animaux de trait. Lors des moissons et des semailles, laboureurs et villageois s’entraidaient mutuellement. Le laboureur prêtait ses chevaux et sa charrue à ceux qui n’en avaient pas en contrepartie de leurs bras pour les récoltes.

Tixier  en toile : Ce métier, est aussi appelé « texier », « tissier » ou encore « tessier ». Le tixier en toile ne travaille pas la laine (de mouton), mais la fibre végétale : le chanvre ou le lin. Il n’est donc pas un drapier. Il réalise de la toile (et non pas du drap). Son métier est strictement assimilable à celui de tisserand (en toile). En effet, un relevé précis des porteurs de ce terme montre que sous la plume des curés et des notaires, les deux mots sont équivalents. Certains exerçaient ce métier en complément du travail de la terre, à moins que ce ne fût le travail de la terre qui était un complément au métier de tixier. Il semblerait également que le tixier en toile soit amené à travailler dans un local relativement humide. L’achat de fil et la vente des toiles étaient de gré à gré sur les marchés locaux ou sur place, avec des marchands intermédiaires, qui passaient et traitaient directement. L’apprentissage du métier est dans la majorité des cas une transmission de génération en génération en famille.

Treillageur : Surnommé le menuisier des jardins, faisant pousser les végétaux à l’aide de treilles confectionnées en bois. Le treillageur fabriquait par assemblage de lattes, d’échalas, de perches, posés parallèlement ou croisés en carrés ou en losanges, des berceaux ou des palissades destinés généralement à supporter des plantes grimpantes. Le métier de treillageur est intimement lié avec celui du menuisier. Chaque panneau est tracé au cordeau sur la table de treillage, Les essences de bois sont choisies avec un soin particulier: pin, châtaignier. Il faut de l’expérience, de l’imagination, du goût et une connaissance des lois géométriques et du dessin en général, pour être à même de donner du charme et de l’élégance à un paysage. 

Vannier : Un des plus anciens métiers du monde. Le terme de vannerie est apparu au XIIIe siècle, il vient du mot « van » qui désigne un panier plat aux bords relevés, muni de 2 poignées. Pendant longtemps, la vannerie était faite à la ferme par les paysans en hiver pour les besoins domestiques. La corporation des vanniers a été organisée sous le règne de Louis XI (1467) avec accords de statuts. Travaillant l’osier (jeunes pousses de saules souples obtenues par une coupe annuelle hivernale), le vannier tressait l’osier comme le tisserand la laine. Il produisait berceaux, corbeilles, et des paniers de toutes sortes, pour tous les métiers et pour l’usage domestique. Il serait vain d’énumérer tous les objets issus des mains habiles du vannier, qui fut aussi nommé mannelier ou mandelier. C’est au XIXe siècle que la vannerie a connu un essor formidable. Des gestes séculaires, un métier du bout des doigts, une production composite et un petit artisan de village lui aussi victime de l’industrialisation.

Cordier : Métier très ancien, que l’on pratiquait souvent en complément, de père en fils, parfois en tant que profession à part entière. Les cordiers travaillaient le chanvre pour faire ficelles et cordes. L’un des seuls métiers où il faille marcher à reculons sur plusieurs dizaines de mètres pour produire cette ficelle ou cette corde si anodine, mais pourtant si nécessaire à tous. Un cordage de 16 millimètres de diamètre en chanvre de qualité peut porter deux tonnes sans se rompre.

Dentellière : C’est au XVe siècle que l’on commence à voir apparaitre la dentelle au fuseau. Le fil utilisé est du lin, de la laine, du chanvre ou quelquefois de la soie. Avant que les fils ne soient résistants, la dentellière travaillait à l’aiguille. L’unique outil de la dentellière est le carreau, aussi appelé tambour ou métier. Pour être complètement précis, il faut y ajouter les épingles à tête, les fuseaux, le dessin de la dentelle et surtout les mains de la dentellière, l’élément le plus important. Pendant des siècles, anonymement, la dentellière a produit ce tissu ajouré composé de fils enlacés. Assise sur le pas de sa porte ou éclairée par une bougie au coin du feu, inlassablement, ses doigts font valser les fuseaux. Les fleurs, les rosaces, les festons naissent comme par magie de cette danse effrénée.

Marguillier : En fait, ce n’est pas une profession, mais une fonction élective (mandat de durée limitée). Ceux-ci sont au nombre de 1 à 4 selon l’importance de la paroisse. Elus ou nommés ils sont choisis obligatoirement parmi les paroissiens, sont laïcs, de bonnes vie et mœurs, et en principe savent lire et écrire. Ceci dit, ils ne savent pas tous écrire et sont nommés plus pour leur bonne volonté que pour leur connaissance de la comptabilité ou de l’écriture… Les marguilliers étaient les responsables des intérêts matériels de la communauté religieuse du village. Ils ont la charge de l’entretien de l’église, l’administration des biens de la paroisse (terres, locations, écoles, rentes, impôts), la décoration de l’église, la garde du mobilier qu’ils doivent inventorier chaque année. Ils faisaient partie du conseil de fabrique ou « Fabrique » qui autrefois désignait tous les biens et revenus d’une église paroissiale. À l’origine les fabriques étaient composées de marguilliers du clergé dont la première fonction connue était d’immatriculer les pauvres de l’église, c’est-à-dire de les inscrire sur le registre d’aumône. Puis par la suite des laïcs élus par les paroissiens, avec le bureau des marguilliers. Supprimées pendant la Révolution, les fabriques furent rétablies, comme établissements civils, par le Premier consul. Elles comprenaient un Conseil de fabrique, et un Bureau des marguilliers, organe d’exécution. La loi du 9 décembre 1905 (séparation de l’Église et de l’État) les a supprimées pour leur substituer des Associations culturelles (sauf pour l’Alsace et la Lorraine).

Tabletier : Un métier ancien, le tabletier savait travailler de nombreuses matières : Ivoire, nacre, écaille, corne, associés ou non à diverses essences de bois. Il réalisait des objets finement décorés : tables, tablettes, coffrets, étuis, boîtes à musique, éventails, accessoires de bureau, jeux…  Avec l’industrialisation, Il n‘existe plus beaucoup de tabletiers. Les matières nobles, rares, fragiles et chères ont été progressivement abandonnées au profit des matières plastiques bon marché.

Tuilier : Aujourd’hui, lorsque l’on a besoin de tuiles, il suffit de se rendre dans un commerce spécialisé en vente de matériaux de construction pour s’en procurer ! Mais dans des temps plus anciens, c’était loin d’être aussi facile. Le métier de tuilier est très ancien, la tuile était une denrée recherchée sinon rare, et les tuiliers étaient très demandés. Les tuiles étaient jadis vendues sur place aux maçons et aux couvreurs de la région. En 1868 il y avait une tuilerie à Bajolet. En 1962, les sociétés Mollot et Muller exploitaient encore les glaises pour la tuilerie, briqueterie, et poterie.

Tonnelier : Le tonneau a été inventé par nos ancêtres les Gaulois il y a plus de 2000 ans. D’abord appelé charpentier de tonneau, le tonnelier a pris l’appellation qu’on lui connait au XIIIe siècle. Du XVIIe au XIXe siècle, de nombreuses industries utilisaient des barils pour le transport de leurs marchandises. Le rôle du tonnelier dans la société était donc important. Le tonnelier de village était pratiquement le seul à fabriquer des tonneaux ou à réparer les vieux fûts en bois, le plus souvent en chêne. Il fabriquait également des baignoires, des barils ou des sceaux. Il était payé à la pièce. La tonnellerie est un art complexe et délicat qui requiert la connaissance du bois, du fer et du feu à travers lequel le tonnelier joue un rôle important dans l’élaboration, et le vieillissement du vin en partenariat avec le vigneron. D’ailleurs, il était souvent aussi un peu vigneron. De nos jours, les techniques de fabrication ont évolué ! L’utilisation récente des cuves en métal, puis en plastique a mis à mal la profession. Mais L’élevage des vins sous bois, surtout dans le Bordelais a redonné la vie à cette profession. Le métier de tonnelier persiste en France comptant une centaine d’entreprises qui exportent dans le monde entier.

Éric.L

#5 Les lavoirs, souvenirs d’une époque !

« Le patrimoine est une valeur d’une grande richesse qui caractérise un terroir, une époque, un savoir ou un événement, transmis de génération en génération ! »

Un élément du patrimoine commun, et bien souvent les passants que nous sommes, n’y jetons habituellement qu’un coup d’œil rapide. Chaque commune en possède plusieurs et à première vue ils se ressemblent tous. Malheureusement certains d’entre eux, depuis leur abandon, demeurent enfouis sous les broussailles. Et pourtant, témoin de notre passé, ce patrimoine fragile mérite d’être conservé !

Nous sommes souvent attirés par une église, un manoir ou un château, rarement par un lavoir, même si celui-ci a été restauré avec soin, réhabilité par les employés communaux ou par une équipe de bénévoles. Aurions-nous établi une hiérarchie entre les éléments de notre patrimoine ? Pourtant ces témoins du passé oublié furent particulièrement importants dans la vie quotidienne de nos ancêtres !  

La plupart des lavoirs datent du XIXe siècle. Avant le lavage se faisait dans les mares, les étangs ou sur le bord des ruisseaux ou rivières. Bien sùr ils en existaient bien avant cela, mais c’étaient des lavoirs privés, que les propriétaires mettaient parfois à la disposition des habitantes, mais peu de lavoirs publics. Par une loi du 3 février 1851, l’Etat décida de prendre à sa charge jusqu’à 30% des frais de construction des lavoirs communaux. Ce fut l’élément déclencheur d’une vague de constructions qui toucha toutes les communes de France. En dehors des impératifs d’hygiène et de salubrité, le lavoir avait l’avantage de réunir deux fonctions indispensables: l’une pratique, l’autre sociale.

Très utilisé par les lavandières, plusieurs fois par semaine, un défilé de brouettes lourdement chargées, plus ou moins stables, avec de périlleux trajets, surtout avant qu’une catastrophe n’arrive… A ce sujet, il me revient en mémoire des expressions que seuls les « jeunes  » de ce temps ont pu entendre:  » Ça branle ! Tin bon la ridelle Marie, la bérouett va d’guingois ! » Le travail était pénible pour ces femmes, agenouillées, elles frottaient, tapaient et rinçaient le linge pendant plusieurs heures dans de l’eau froide. Mais Les conversations et potins allaient bon train durant le labeur, et les nouvelles étaient colportées comme il se doit ! Les lavandières faisaient et défaisaient les mariages, les amourettes, les naissances, colportant joyeusement ragots et nouvelles. Il faut dire aussi qu’a l’époque, il n’y avait pas encore de télévision ni de téléphone. Faire la conversation au lavoir était bien souvent le seul lien social de la semaine. Car les autres jours, les travaux ménagers et autres réservés aux femmes ne manquaient pas, et les robots ménagers n’avaient pas encore facilité le travail… Et puis, l’utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée au XXe siècle. Le lavoir a laissé la place à la machine à laver, bien plus pratique à partir de 1950.

Sur notre commune, nous avons encore la chance d’en avoir en très bon état, celui de la rue des Richards, ou encore celui d’Ardillières. Tous les deux sont du XIXe siècle et ont été restauré il n’y a pas si longtemps (quelques dizaines d’années) et se doivent d’être entretenus afin de les conserver.  

Celui de la rue des Richards : Situé au cœur du village à proximité de l’église, ce lavoir est  de type « au fil de l’eau »,  le long du ruisseau le petit Muce. Il est construit sur une base de plan rectangulaire, et se compose d’un bâtiment à 2 pans de toiture, couvert de tuiles, avec une charpente en chêne servant d’abri accolé à un bassin. Il est situé en contrebas d’un pont en pierre. Ce lavoir est inscrit à l’inventaire du patrimoine départemental.

Celui d’Ardillières : Restauré en 1985, lui aussi est de forme rectangulaire, et totalement couvert par un toit à quatre pentes, en tuiles, soutenu par des piliers et une charpente en chêne. La cuve est enterrée et entourée de dalles en grès sur lesquelles était lavé le linge autrefois. Le lavoir se situe proche du cours d’eau la Prédecelle, il est alimenté par une source ayant un débit permanent.

Alors de nos jours qui se souvient des lavandières ? Désormais dans les lavoirs désertés, il n’y a plus que le bruit de l’eau. Elle chantonne sans plus jamais être accompagnée de voix, de rires et de regards, elle court limpide,  n’emportant plus de traînées savonneuses. Alors si vous passez par là, arrêtez-vous quelques instants, et laissez vous porter par le charme de l’endroit ! Mais sans oublier qu’il y eut un temps, où ces lieux étaient plein de vie. Ils sont les témoins des grands et petits moments de notre village, les lavoirs évoquent le souvenir d’une époque révolue et rappellent le dur labeur de nos aïeules !  

Éric.L

#4 Partons à la découverte de Forges les Bains !

Notre commune se situe dans le Hurepoix, une petite région qui forme un croissant bordant le sud de la capitale, de la forêt de Rambouillet à l’ouest, jusqu’à Fontainebleau à l’est. Dourdan en fut la capitale historique. Avec ses quelques 660 ha de terres agricoles et ses 497 ha de bois, Forges les Bains est la commune la plus grande, mais aussi la plus boisée de la Communauté de Communes du Pays de Limours (CCPL).

Avec son bourg tout en longueur, accompagnant le cours tranquille du « petit Muce », le village s’allonge paisiblement de part et d’autre de son église nichée sur un monticule surplombant de toute sa hauteur le cœur du village. Notre commune se répartit entre le bourg et plusieurs hameaux : Ardillières, Malassis, Chardonnet, Bois d’Ardeau et Bajolet. Des lieux que nous découvrirons ensemble lors de prochains articles, si vous le voulez bien !

Anciennement appelée Forgiae, petites maisons en latin, notre commune est très ancienne. On peut y retrouver des écrits du XIème siècle de l’époque de Louis VI dit « le Gros« , mais il ne fait aucun doute maintenant que Forges les Bains est bien plus ancien encore, puisque l’on a retrouvé en 1966 des vestiges datant du 1er, 2ème, et 3ème siècle (époque gallo-romaine). La présence des sources, si nombreuses à Forges, a toujours attiré l’homme. Il y trouvait là l’eau indispensable à la vie. De plus la forêt qui devait recouvrir certainement toute la région à cette époque, apportait gibiers nécessaires et bois pour le logement et le feu.

De nombreux personnages illustres sont passés par Forges.

Aux XVIe et XVIIe siècles, la région attire de nombreuses visites royales ! François Ier y venait chasser, mais aussi rendre visite a Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes et favorite du roi. A qui le château de Limours, et la seigneurie d’Angervilliers appartenait. Louis XIII posséda lui aussi le château de Limours, il venait consulter son médecin Jean Héroard, seigneur de Vaugrigneuse. Selon lui, les eaux de Forges étaient très appréciées de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. Ils en buvaient lorsqu’ils lui rendaient visite à Vaugringneuse. Celui-ci attribue même aux eaux de Forges, la grossesse tardive de la reine ! Il y a eu également le cardinal de Richelieu, Gaston d’Orléans Duc d’Orléans (frère du roi Louis XIII), tous deux seigneurs de Limours. Ou encore La comtesse de Brionne, qui fut également châtelaine de Limours jusqu’à la révolution. Une femme célèbre de par sa beauté et son esprit ! Le château de Pivot, qui était autrefois dans les dépendances de l’ancien domaine de Limours, lui appartenait. Et puis, d’après Le Parisien, la reine Marie-Antoinette venait prendre les eaux à Forges ? Forges-les-Bains, station thermale de Marie-Antoinette… Information à vérifier. En effet, il est bien étonnant que la reine se fut baignée en dehors de Versailles. Bien il n’y avait pas de paparazzi au 18ème siècle !

Le XIXe siècle et les eaux de Forges.

A partir de 1822, et surtout à la faveur de sources thermales, Forges acquiert une certaine notoriété ! Notamment, avec un premier établissement de bains qui ouvre ses portes en 1838 (parc des Thermes), puis un second en 1841 (rue du général Leclerc – ancienne MCL). En 1859, s’ouvre à Forges un hôpital, succursale de l’hôpital des Enfants Malades. Celui-ci, accueille des enfants scrofuleux. L’hôpital sera agrandi en 1880, puis en 1882, on y ajoute un orphelinat pour les garçons de 7 à 16 ans. Après la 2ème guerre de 1939/1945, l’hôpital est définitivement affecté aux enfants convalescents traités dans les hôpitaux parisiens. Il devient ensuite, un site pour les enfants placés en foyer par la DDASS. Inutilisé depuis le début des années 2000, celui-ci ferme officiellement ses portes en 2009.

A partir de 1857, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans  prolonge la ligne de Sceaux par un tronçon à voie unique de Saint-Rémy-lès-Chevreuse à Limours, qui en sera le nouveau terminus. Le prolongement de la ligne, et la nouvelle gare de Limours, sont inaugurés le 26 août 1867. Celle-ci est ouverte au trafic des marchandises en 1871. Ce nouveau moyen de transports à proximité, permettra à Forges accueillir encore plus de visiteurs venus « prendre les eaux ».   

Et puis et surtout, en 1861, Forges prend le nom de Forges les Bains suite à une requête déposée auprès de Napoléon III. Grâce à cela, Forges les Bains de connaîtra une grande activité, les sources thermales bien sûr, mais aussi à la création de la Société Fermière des Eaux de Forges les Bains en 1906…

Différents personnages sont nés, décédés ou ont vécu à Forges-les-Bains.

Benoît Frachon (1893-1975), homme politique et syndicaliste s’est caché pendant la Seconde Guerre mondiale à la villa « Les Roses », rue du Docteur-Babin.

Roger Lersy (1920-2004), artiste peintre et compositeur musical, vécut à Forges-les-Bains où il s’éteignit.

Pierre Tal Coat (1905-1985), artiste peintre de l’école de Paris, s’est installé à Forges de 1957 à 1961.

Pierre Robert de Saint-Vincent, général français, grand Officier de la Légion d’Honneur, juste parmi les nations, membre de la famille de Saint-Vincent à qui appartient toujours le château de Forges les Bains.

– Le comte Serge Dimitrievitch Tolstoy, conseiller d’État russe, cousin éloigné de l’écrivain Léon Tolstoï (1828-1910) auteur du « roman Guerre et Paix« , et du poète Alexis Tolstoï (1883-1945) auteur du roman historique « Ivan le Terrible ou La Russie au XVIe siècle », s’installe avec son épouse dans la maison basse qui jouxte le chemin de la Fontaine au Curé, puis il achète ce que nous appelons la maison russe, sur la place de l’église et la maison située derrière l’église.

La chanteuse Lââm née à Paris, a été placée au centre d’accueil de Forges-les-Bains par la DDASS, durant 3 ans dans les années 1980.

Le chanteur Maître Gims arrivé en France à l’âge de 2 ans, à été placé au centre d’accueil de Forges-les-Bains par la DDASS à 3 ans avec ses deux frères.

De nos jours.

Forges les Bains abrite encore de nombreux patrimoines architecturaux de son glorieux passé ! On peut citer entre autres: L’église, la mairie (le château de La Halette), le château de Forges-les-Bains, l’hôpital des enfants, fermes fortes et lavoirs, belles maisons de maître… Mais, c’est aussi des paysages où il fait bon s’y promener en famille, des bois dans lesquels il fait bon s’y perdre, surtout quand au sortir, la simple vue d’une prairie vous ramène le temps d’un instant magique, quelques siècles en arrière. Alors oui, notre commune est à la fois rurale et urbaine. Un peu comme une sorte de point d’équilibre entre tradition et modernité, entre hier et aujourd’hui, voire même, peut-être, demain… Ici, le paradis est devant nos yeux, encore faut-il y consentir un doux effort pour les ouvrir ! Et là… il est rare que l’on soit déçu de ce que l’on perçoit !

La découverte de ce qui nous entoure ne peut se résumer à ces quelques lignes ! Alors si vous le voulez, nous partirons ensemble au cours de prochains articles, plus en détails, à la découverte de l’histoire et du patrimoine qui ont marqué notre commune. Mais aussi, de la diversité et la singularité qui caractérisent son patrimoine culturel et naturel. Nous sillonnerons ensemble Forges les Bains et ses alentours connus ou méconnus, à la découverte de ses secrets, de lieux ou endroits cachés, insolites, surprenants, qui méritent le détour !

Sources : « Forges Les Bains » Marcelle Petit Edition du soleil natal – Wikipédia.

Photos : Livre « Forges Les Bains » de Marcelle Petit  – « Hôtel de Ville de Forges les Bains » Yves Ducourtioux.

La mairie et l’église de Forges les Bains
Éric.L

#3 Les journées du patrimoine 2021… Patrimoine pour tous !

Cette 38ème édition des Journées du patrimoine se tient ce samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021. Un événement culturel incontournable de la rentrée ! Nous ne pouvions pas ne pas renouer avec nos monuments et lieux historiques comme nous le faisons depuis 37 ans chaque troisième week-end du mois de septembre. Et puis, Partir à la découverte de sa région… c’est aussi un bon moyen pour la (re) découvrir ! 

Lieux de pouvoir, monuments emblématiques de la nation, châteaux, patrimoines ruraux, jardins historiques, édifices religieux ou encore sites industriels… Cette année, un hommage particulier sera rendu au patrimoine ferroviaire de notre pays, alors que l’on s’apprête à fêter les quarante ans du TGV. De La Bête humaine de Zola au mythique Train Bleu, l’aventure du rail a permis un développement sans précédent de notre pays tout en marquant profondément notre littérature et notre imaginaire collectif. Chacun pourra en mesurer l’empreinte en découvrant les gares, les trains et les locomotives de légende qui ont marqué notre histoire. C’est à nouveau toute la belle et riche diversité du patrimoine qui s’offre à nous ! ( journées européennes du-patrimoine 2021 ayez un train d’avance )

Ainsi ce week-end, ces Journées du Patrimoine permettent de nous faire visiter de nombreux sites hors du commun, très peu ouverts, voire complètement fermés le reste de l’année ! Des Journées européennes du patrimoine, qui sont placées cette année sous le thème, « Patrimoine pour tous ». Et qui témoignent aussi depuis 1984 de l’intérêt du public pour son histoire !

Pour découvrir ce que l’on peut visiter… cliquez sur l’image ci-dessous, Puis zoomer ou taper le nom de la commune de votre choix. 

Pour plus d’information : https://journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr/

Éric.L

#2 A la découverte de notre région… Le Hurepoix !

Avant de partir plus en détail à la découverte de Forges les Bains et ses alentours, il me semble intéressant de nous arrêter un instant sur notre région qui est le Hurepoix, un ancien pays de France devenu une petite région naturelle française.

Au premier abord, on pourrait penser que cette région se résume dans l’imaginaire collectif, à la banlieue en son premier cercle, et en sa périphérie à une zone quelque peu mal définie ! Ce n’est plus la ville mais pas encore la campagne, pas vraiment la banlieue mais pas tout à fait la province. Et pourtant, le Hurepoix, ce « pays », comme on disait sous l’Ancien Régime, consiste en ce croissant bordant le sud de la capitale, de la forêt de Rambouillet à l’ouest jusqu’à Fontainebleau à l’est. Dourdan en fut la capitale historique. Selon le dictionnaire de Trévoux, « le Hurepoix est une contrée du gouvernement de l’Île-de-France, Heripensis pagus. Elle est située entre la Brie dont la Seine la sépare au levant et la Beauce au couchant. On ne connaît pas bien ses limites. »

Il est vrai que la compression urbaine est effarante au nord de la région ! De petites villes d’antan sont devenues des banlieues immenses, où alternent les zones pavillonnaires et les grands ensembles ! On peut citer les villes d’Anthony, Massy, Palaiseau (Musée du Hurepoix), Chilly-Mazarin, Juvisy-sur-Orge, Longjumeau, Grigny, Ris-Orangis, Evry… Et que dire du trafic ! Routier, autoroutier, ferroviaire et aéroportuaire (Orly), lui aussi impressionnant. Cependant plus on s’éloigne de la Capitale, plus la pression urbaine se relâche, ainsi dans la partie sud de la région, des villages ont conservé leur authenticité, confèrent à ces espaces un caractère rural aux portes de la capitale.

La douceur de vivre n’y est pas un vain mot, pour peu qu’on ait en plus la chance de pouvoir y travailler, évitant ainsi les monstrueuses transhumances franciliennes. Certes nous avons aussi notre lot de ronds-points, de zones commerciales enlaidissant l’approche des villages, d’un trafic grandissant ! Néanmoins nous avons aussi le paradis au bout de la rue, pour peu qu’on se donne la peine d’y flâner de plus près ! On peut y découvrir les châteaux de Breteuil, Dampierre ou encore ceux de Dourdan, Courson, Chamarande pour ne citer qu’eux, mais il y en a plein d’autres ! On y trouve aussi d’illustres demeures, comme celles de la duchesse d’Uzès à Bonnelles ou de Louis Aragon à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Le Hurepoix, ce sont aussi des forêts multi-centenaires, celles de Rambouillet et de Fontainebleau. Une vallée, celle de Chevreuse, dans laquelle il fait si bon s’y promener, pour y découvrir un trésor…  Le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, l’un des principaux parcs d’Île-de-France à dominante rurale !

Mais le Hurepoix ne saurait se résumer à la seule nostalgie ! C’est aussi le plateau de Saclay et ses technologies de pointe, ses agriculteurs de la plaine de la Beauce, mais aussi ses paysans à l’ancienne, son tissu de petites et moyennes entreprises, son amour du cheval allant de la promenade en poney pour enfants au polo de haut niveau. Alors oui, le Hurepoix est à la fois rural et urbain. Comme une sorte de point d’équilibre entre deux mondes, entre tradition et modernité, entre hier et aujourd’hui. Ici, le paradis est devant vos yeux, à condition de consentir un doux effort pour les ouvrir. Et si c’est le cas… alors, vous serez rarement déçus d’y découvrir ce qui vous entoure !

Les armes du Hurepoix se blasonnent ainsi : D’or, à la croix de gueules, cantonnée de quatre alérions d’azur. Ce sont les armes anciennes des Montmorency, premiers barons de France et depuis 991 seigneurs de Montlhéry, que ceux-là ont chargées d’alérions symbolisant les impériaux vaincus (montés à seize après Bouvines).

Images de l’Hurepoix
Éric.L

#1 Partons à la découverte de notre patrimoine !

Nous vous proposons de partir à la découverte des trésors et du patrimoine de Forges les Bains.

De découvrir avec vous différents bâtiments classés ou inscrits aux Monuments Historiques, ou encore de lieux et endroits cachés, insolites, surprenants et qui mérites le détour… Nous parcourons ensemble ses paysages ruraux, son histoire, la diversité et la singularité qui caractérisent le patrimoine culturel et naturel de notre commune.

Nous Partirons également avec vous à la découverte de lieux, d’endroits insolites ou typiques proche de notre commune, afin de mieux comprendre les spécificités, les richesses qui nous entoure. Ainsi, avec nous, vous sillonnerez Forges les Bains et ses alentours connus ou méconnus et inventerez votre voyage au fil de vos visites !

Forges les Bains
Éric.L