Quiz sur le changement climatique

L’effet de serre est un processus naturel parfaitement connu. C’est l’influence de l’atmosphère sur la température moyenne de la Terre. L’essentiel de l’énergie thermique reçue par la Terre provient du soleil qui réchauffe la planète. Comme tout corps chaud, la planète réémet une partie de cette chaleur sous forme de rayonnements. L’atmosphère (en fait, les gaz à effet de serre qu’elle contient) absorbe et réfléchit une partie de ces rayonnements modifiant ainsi l’équilibre thermique et augmentant la température au sol. Ainsi l’atmosphère isole la Terre du vide spatial comme une serre isole les plantes de l’air extérieur. L’effet de serre est donc nécessaire pour rendre la vie possible sur la Terre puisqu’il maintient la température moyenne de l’air sur la planète à 15 ºC. Par contre, une augmentation de l’effet de serre modifie cet équilibre et provoque des changements climatiques. Un cas extrême est la planète Vénus (l’étoile du berger), où l’effet de serre porte la température au sol à plus de 460 °C !! Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre

Sans effet de serre, la température moyenne sur Terre chuterait à −18 °C.

Mais à cette température la glace s’étendrait sur le globe. Comme la glace, parce qu’elle est blanche, réfléchirait plus le rayonnement solaire vers l’espace, la température se stabiliserait vraisemblablement en dessous de −50 °C. Pas de vie possible donc sans effet de serre !

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent ainsi à l’effet de serre.
Un gaz ne peut absorber les rayonnements infrarouges qu’à partir de trois atomes par molécule, ou à partir de deux si ce sont deux atomes différents. De ce fait, le dioxygène O2, dont la molécule est constituée de deux atomes identiques (O) n’est pas un gaz à effet de serre.

Les contributions approximatives à l’effet de serre des principaux gaz sont les suivantes:
• vapeur d’eau (H2O): 60 %
• dioxyde de carbone (CO2) : 26 %
• ozone (O3): 8 %
• méthane (CH4) et protoxyde d’azote (N2O) : 6 %

Il faut savoir que la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère n’est pas directement influencée par les émissions humaines (nos émissions de vapeur d’eau sont négligeables). Mais cette quantité augmente ou diminue avec la température globale.

Source : https://bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?prg.htm, https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre

Les changements climatiques sont des changements durables observés dans le climat habituel d’une région particulière ou pour toute la planète. Ces changements peuvent toucher par exemple les températures, les précipitations (pluie, neige, grêle), le vent, l’humidité, ou tout ça en même temps.

Le changement climatique en cours aujourd’hui consiste en l’augmentation de la température moyenne de la surface terrestre aux XXe et XXIe siècles mais aussi, plus généralement, la modification des régimes météorologiques à grande échelle qui en résulte.

Ces changements sont attribuées sans doute possible aux émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine : bien qu’il y ait eu des périodes précédentes de changement climatique, depuis le milieu du XXe siècle les activités humaines ont eu un impact sans précédent sur le système climatique de la Terre et provoquent des changements très rapide à l’échelle mondiale. Ceci fait l’objet d’un consensus parmi tous les scientifiques spécialistes du climat.

Source : https://www.environnement.gouv.qc.ca/jeunesse/jeux/questionnaires/climat/Questionnaire.htm, https://fr.wikipedia.org/wiki/Réchauffement_climatique

L’élévation de la température moyenne mondiale est d’un peu plus de 1° C (1,2°C) par rapport à l’ère pré-industrielle (avant que ne commencions à émettre de grandes quantités de gaz à effet de serre).

L’augmentation de la température sur les terres émergées est environ le double de l’augmentation moyenne mondiale, entraînant une expansion des déserts ainsi que des vagues de chaleur et des incendies de forêt plus fréquents. La hausse des températures est également amplifiée dans l’Arctique, où elle contribue à la fonte du pergélisol (les sols gelés en permanence), au recul glaciaire et à la perte de glace de mer. Les températures plus chaudes augmentent les taux d’évaporation, provoquant des tempêtes plus intenses et des conditions météorologiques extrêmes

Selon le GIEC (*), la température de surface mondiale continuera d’augmenter jusqu’au moins au milieu du siècle dans tous les scénarios d’émissions envisagés. Le réchauffement climatique dépassera 2°C au 21ème siècle, à moins que des réductions importantes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) et des autres gaz à effet de serre ne se produisent dans les décennies à venir.

(*) Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Réchauffement_climatique, https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/resources/spm-headline-statements/

L’empreinte carbone regroupe les émissions liées à notre propre consommation, à celle des produits que nous importons et en excluant celle des produits que nous exportons. En 2022, l’empreinte carbone totale de la France était de 623 millions de tonnes de CO2eq, soit environ 9,2 tonnes par personne.

Les émissions associées aux importations représentent plus de la moitié (56 %) de l’empreinte. Ces émissions ont lieu dans le pays où sont réalisés les produits importés.

Le reste de l’empreinte carbone (44 %) est composé d’émissions intérieures :
• 106 Mt CO2 eq (17%) émises directement par les ménages ;
• 169 Mt CO2 eq (27%) associées à la production intérieure de biens et services destinées à la demande finale française hors exportations.

Note 1: on comptabilise les émissions de gaz à effet de serre en équivalent CO2 (CO2 eq), c’est à dire en donnant la quantité de CO2 qui a le même effet que le gaz émis.

Note 2 : les les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire français (sans les produits importés donc) étaient de 404 millions de tonnes de CO2 éq en 2022

Source: https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/estimation-de-lempreinte-carbone-de-1995-2020

Les émissions dues à la combustion d’énergie fossile proviennent avant tout des transports (44% de ces émissions).

Le transport routier représente l’essentiel de ces émissions (94% des émissions liées au transport, dont 56% pour les véhicules particuliers et 41% pour les véhicules utilitaires et les poids lourds).

Le chauffage des bâtiments résidentiels et tertiaire représente 21 % de ces émissions, l’industrie manufacturière et la construction 15 % et l’industrie de l’énergie 17 %.

La France diffère de la plupart des autres pays de l’Union Européenne par sa faible part d’émissions provenant de l’industrie de l’énergie en raison du poids important du nucléaire dans la production d’électricité et qui émet très peu de de gaz à effet de serre

Note : chiffres 2022

Source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2023-04/series_longues_bilan_energetique_donnees_provisoires_2022.xlsx

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat-2023/

 

Après la combustion d’énergie fossile (68 % de nos émissions), l’agriculture est le second poste d’émissions (17 % des émissions en France).
Ces émissions proviennent des processus biologiques en lien avec l’élevage et les cultures, le méthane (CH4) issu de la digestion des ruminant et des effluents d’élevage et le protoxyde d’azote (N2O) issue de l’utilisation de fertilisants azotés.

Les procédés industriels et les solvants, viennent ensuite (11 % des émissions), avec du dioxyde de carbone (CO2) notamment émis lors de la décarbonatation du calcaire dans les industries des produits minéraux non métalliques (ciment, chaux, plâtre, terre cuite, céramiques, verre) et des gaz fluorés résultant de l’utilisation de solvants, mousses et d’aérosols, d’émanations fugitives des systèmes de climatisation et de réfrigération, ou de processus industriels spécifiques (industrie des semi-conducteurs, industrie agro-alimentaire et mise en œuvre des chaînes du froid).

Enfin, le traitement et la valorisation des déchets (4 % du total) est à l’origine d’émissions de méthane (CH4) lors de la dégradation de ces déchets (stockage, enfouissement, traitement des boues d’épuration) et de dioxyde de carbone (CO2) lors de l’incinération.

Note : chiffres 2019

Source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat-2022/9-panorama-francais-des-gaz-a

L’objectif de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) est d’arriver à un total d’émission sur le territoire français de 80 millions de tonnes de CO2 eq en 2050, soit une réduction d’un peu plus de 80 %. !

Cela permettrait d’atteindre ce qu’on appelle la « neutralité carbone », c’est à dire que nos émissions seraient intégralement absorbées par les puits de carbone que sont les forêts, les sols et les bois.
Une réduction de 80 % en 31 ans (de 2019 à 2050) correspond à réduire de 5 % nos émissions de gaz à effet de serre tous les ans par rapport à l’année précédente.

Pour cela, il faudra réussir à se passer presque totalement d’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon) qui représente 68 % de nos émissions. Une des pistes est bien sûr une utilisation accrue de l’électricité, produite avec des moyens à faible émission de gaz à effet de serre.
Mais on ne pourra pas remplacer toute l’énergie fossile par de l’électricité, et nous devrons être aussi plus efficaces et plus sobres dans nos consommations d’énergie. Il faudra réduire aussi nos autres postes d’émissions (agriculture, procédé industriels, déchets).

Source : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/19092_strategie-carbone-FR_oct-20.pdf